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Autoportrait en chevreuil de Victor Pouchet

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Le prix du roman étudiant 2020   organisé par Télérama et France Culture permet à des étudiants de toute la France (pas seulement métropolitaine) de voter pour leur livre préféré parmi le cru suivant : Chavirer de Lola LAFON, Histoire du fils de Marie Hélène LAFON (pas de lien de parenté avec Lola apparement), La Tannerie de Celia LEVI, Comme un empire dans un empire d'Alice ZENITER et enfin Autoportrait en chevreuil de Victor POUCHET.  C'est celui-ci que j'ai pu lire en premier, petit roman d'à peine 200 pages dévoré en une soirée mais qui regorge de métaphores et de symboliques qui m'ont fait cogiter bien après l'avoir fini.  Rien que le titre "Autoportrait en chevreuil" suscite une question : qu'est-ce que ce titre tarabiscoté signifie ?  Pour la réponse, allez à la partie analyse de cette chronique ou encore mieux lisez le et partagez votre interprétation ! Avant de se lancer dans la partie décryptage, de quoi ça parle ?  Autoportrait en c

Focus sur...Robin Hobb

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L’hiver s’installe, les longues heures de lecture sous un plaid avec une bonne boisson chaude sont de retour… Et en ce moment, c’est la lecture de la saga du  Soldat Chamane  qui m’accompagne.  Son auteure, Robin Hobb (de son vrai nom Margaret Lindholm), est à l’origine des œuvres de fiction qui me captivent le plus. C’est un véritable coup de foudre littéraire à chaque lecture.  Mais bon développons un peu : la plupart des gens qui connaissent Robin Hobb citent automatiquement  l’Assassin Royal , un long cycle de 13 tomes en version française (6 gros pavés pour l'édition anglaise) qui narre la vie d’un jeune garçon, fils illégitime de l'héritier d’un royaume très lointain.  Et bien je ne vais pas déroger à ce constat puisque cette saga a été ma porte d’entrée vers le style fascinant de Robin Hobb.  Fascinant par l’aisance qu’elle a à construire  un univers médiéval  alternatif qui tient la route, complexe et riche en histoire (avec un grand H), avec des perso

Rose Madder de Stephen King... ou Le journal intime d'un psychopathe

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Stephen King est une rencontre imprévue qui a eu lieu dans le carton d’un garage il y a déjà quelques années. C’est la vieille édition de Misery datant de 1992, toute écornée qui a attiré mon regard, puis mes mains et enfin toute ma concentration. Ce chef-d’œuvre de suspense marque mon entrée dans l’univers tourmenté du maître de l’horreur.  Mais ce n’est pas l’histoire d’un écrivain malmené par une fan un peu trop enthousiaste qui va nous intéresser aujourd’hui.  C’est plutôt le récit d’une femme torturée par son mari pendant 14 ans qui va occuper cette chronique (oui Stephen King aime les histoires douces !).  Rosie est une jeune trentenaire qui vit ses journées dans une sorte d’état second, bloquée dans un cycle infernal dont elle sait que l’unique issue réside dans le coup fatal que son mari peut lui porter à tout moment… Sauf que non : un jour elle décide qu’elle n’en peut plus et s’enfuie de chez elle avec son sac à main comme seul bagage.  Pendant plus de 70

Le modèle noir à Orsay

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« Le modèle noir de Géricault à Matisse » est une exposition itinérante qui fait une halte au musée d’Orsay après avoir été inauguré e à la Wallace Art Gallery de New York. Elle finira son parcours au Mémorial ACTe de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe.     Cette exposition est ambitieuse à plus d’un titre  : elle se situe à la fois dans le domaine de  l’histoire de l’art et de la sociologie. Elle est également politique  : le drame de Charlottesville (12/08/2017) a prouvé la résurgence de nombreux groupes racistes (néo-nazis, Ku Klux Klan,  suprémacistes...) aux Etats Unis . On ne peut donc que constater  l’importance  de cette exposition qui a pour objectif de faire un « focus » sur la place occupée par les personnes  noires dans l’histoire de l’art. Marie-Guillemine Benoist ,   Portrait de Madeleine  (anciennement portrait d ’ une Négresse), 1800, Musée du Louvre     Le parcours s’ articule autour de périodes clés, en débutant par la 1 ère  abolition   de l’esclava

Mon avis (ou coup de gueule) sur... Les gens heureux lisent et boivent du café d'Agnès Martin-Lugand

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Je démarre avec la lecture qui m’a donné envie de créer un blog. Et oui juste comme ça …c’est que j’ai le temps à trois semaines de mes examens ^^. Il faut dire que le livre en question m’a fait traverser différents stades: de la crise de rire (nerveuse celle là) au pétage de plomb total.    Vous vous souvenez sûrement de cette couverture à laquelle il était impossible d’échapper en entrant dans les librairies il y a déjà quelques années. Depuis j’en conservais l’image d’un roman à succès  et ma mère l’ayant acheté  récemment je  décidais de me lancer. Synopsis : Diane a brusquement perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l’exception de son coeur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Egarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l’existence. Afin d’échapper à son entourage, elle décide de s’exiler en Irlande, seule. Mais à fuir avec acharnement la vie, elle finit